19. « L'homme est un animal social doué de raison » (Platon)

Publié le par Jo

J'AIME beaucoup recevoir des amis. Là, je suis gâté, j'ai plein de monde. Une amie est arrivée jeudi dernier et partie ce matin, et en même temps mon frère a fait étape pour un repas sur sa route de fin de vacances, avec sa femme et sa fille. Tant mieux, et tant pis si cela m'amène à moins reposer mon dos que je ne devrais ! Au moins, c'est excellent pour le moral et contre la déprime. Il y a encore un couple d'amis qui doit arriver après-demain, pour deux jours je crois, et avec qui je verrai jeudi d'autres amis encore, puis mon père qui arrive vendredi soir pour vingt-quatre heures. Et ce sera alors la dernière semaine avant les vacances, où nous irons huit jours voir vivre les Italiens.

J'ai posté ce matin un petit paquet pour une amie du Stop, un petit gri-gri : une cuiller à moutarde prête à mettre en porte-clefs, dont j'espère qu'elle l'aidera à tenir bon dans son arrêt du tabac. Une autre amie du Stop m'a demandé mon adresse pour m'envoyer un petit paquet... Je me sens impatient comme un gamin de le recevoir !

Je trouvais parfois, jusqu'à cette année de défume, que j'avais une vie sociale un peu trop limitée. Je me rends compte qu'avec l'ouverture aux autres que j'ai gagnée grâce au Stop ajoutée à ce que j'avais déjà comme amis et occasions de les croiser, je suis plutôt du genre très socialisé :
• je travaille dans une structure de deux-cent-cinquante personnes, dans un service plutôt sympathique ;
• nous habitons en plein cœur de Lyon, dans un quartier sympathique ;
• j'ai un compagnon qui tient un commerce de restauration, où il voit plein de monde dont un certain nombre d'amis et de connaissances ;
• nous sortons régulièrement dans un petit café où nous connaissons plein de monde ;
• nous fréquentons une association conviviale ;
• je tiens deux blogs (car j'ai aussi un blog moins intime, qui s'adresse d'abord à la famille), et une page Facebook ;
• il y a un grand nombre d'amis très divers que nous voyons assez régulièrement, que ce soit une fois tous les mois ou une fois tous les ans ;
• nous avons de la famille et la voyons assez régulièrement.

Dans la mesure où mon caractère me pousse à apprécier aussi beaucoup de passer du temps seul ou en couple, je ne crois pas être en manque d'amis. Je suis même franchement chanceux.

Pourquoi est-ce que je parle de ça ? Eh bien parce que je suis sûr qu'il y a un lien entre la déprime et les liens sociaux. Je crois que voir du monde est très équilibrant. Je crois que ces interactions sociales peuvent beaucoup m'aider à dépasser ma déprime, car après tout, le fond de la question derrière cette déprime est à peu près :
    « Comment est-ce que je peux organiser ma vie pour être heureux alors que je fais un métier compliqué et qui m'intéresse peu en ce moment ? »
 et que la réponse intelligente et réfléchie à cette question est :
    « Comme tout le monde ! »

Je ne plaisante pas, là. Je crois vraiment que j'ai perdu le sens de mon travail, et qu'il y a un déclic à trouver pour revenir au sens commun. Alors je dois me demander, sans doute, ce qu'est le sens commun. Je suis fait, à l'intérieur, comme vous qui me lisez, que vous fassiez ou non partie de mes cercles sociaux. Alors si je vous regarde vivre, sans intrusion mais en multipliant les rencontres, je verrai nécessairement des tas de choses utiles. Je ne traverse aucun problème rare ou original : je traverse au contraire un problème courant que beaucoup d'entre vous ont déjà résolu d'une façon ou d'une autre.

Merci d'être tous là, car c'est d'abord à travers vous que je peux me comprendre.

Jo

Publié dans Mon journal

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G
Ton article me rappelle une citation que j'ai lue - je ne sais plus où ni de qui... mais bon, je suis blonde, alors on me pardonnera ! ;-) - qui revenait à dire : Celui qui espère gagner au loto, trouvera son bonheur le jour où il gagnera. Celui qui aime son métier trouvera son bonheur tous les jours.Je ne garantis pas le "tous les jours", mais la joie qu'apporte d'aimer ce que l'on fait, j'en témoigne, apporte une large part de bonheur. :-)J'espère n'avoir pas été pontifiante, juste avoir partagé une réflexion sur ce sujet, très justement évoqué dans ton article. ;-)Et puis, je te remercie de ta gentillesse et de ta bienveillance : elles font chaud au coeur.Amitiés étoilées,
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J
<br /> Pontifiante, Galatée ? Et moi donc, que devrais-je dire ! Merci pour ta citation, qui est complètement dans la ligne de mon article. Fixons-nous des objectifs réalistes ! Débrouillons-nous pour<br /> supporter de vivre, pour éviter de souffrir, et puis ensuite trouvons notre bonheur dans les mille hasards de la journée ! Et à propos de journée, je te souhaite un bon lundi.<br /> <br /> <br />